La notion de véracité dans la communication

La véracité: une autre forme de vérité

Dans le contexte de la communication, il est important de pouvoir faire la distinction entre véracité et vérité.

La véracité se rapporte aux éléments du discours s’appuyant sur des éléments de l’environnement observables. La vérité quand à elle, est une construction d’un ensemble de fait pouvant parfois ne pas être directement observable.

exemple: le ciel est rose.

Véracité: le ciel a actuellement une coloration spectrale qui me fait dire que le ciel est rose. un autre observateur peut percevoir la même chose que moi.

Vérité: la couleur rose n’existe pas de façon spectral et le ciel est par nature dénué de couleur car étant composée de gaz transparent ou incolore. Cette réalité scientifique va à l’encontre de ce que je perçois directement.

Dans le cadre de cet article nous développerons la notion de véracité dans la communication et l’importance que celle ci présente dans la dynamique sociale  et dans la structuration du groupe.

Question de la véracité du message pour l’émetteur

la question de la véracité d’un  message porte sur deux aspects importants de la réception du message:

  • Ce que je comprend du message, as t-il  le sens que l’émetteur souhaite?
  • Si oui, ce qui est dit, représente t il un fait observable ou est il issue d’un ou plusieurs éléments non observables?

Il est nécessaire pour un émetteur, d’être sûr que ce qu’il exprime sera compris par le récepteur et cela avec la meilleure fidélité. Il doit donc considérer que le canal permet une transmission soit complète, soit satisfaisante du message. La fiabilité d’un canal peut être évaluée en demandant au récepteur de préciser tout ou partie du message ( accusé de réception, « copie »,  » je vous reçois X/5″, etc).

Selon la même logique, l’émetteur doit s’interroger sur le contenu du message. Celui-ci ne doit pas être ambigu ou incompréhensible pour le récepteur. Au delà de cela, le message doit avant tout être interprété par le récepteur comme un message. Il n’est pas rare que deux individus n’arrive pas à communiquer car ils ne partagent pas la même forme de langage ou de code (niveau de langue, langue elle même, code non verbaux).

Question de la véracité du message pour le récepteur

Cette question de la représentativité est à la charge du récepteur. C’est à lui de s’interroger sur la valeur intrinsèque du message, la confiance qu’il a dans l’émetteur et de la valence des messages de celui ci.

Ainsi, pour un message donné, il est nécessaire d’évaluer le contenu. Le message fait il état d’un fait observable directement, indirectement ou non observable? Est il factuel ou partiellement construit ? Ce qu’il exprime à une portée restreinte, générale ou absolue?

Exemple:

  • regarde il y a un arbre ( élément factuel observable à portée restreinte)
  • regarde il y a un joli arbre ( élément factuel observable à portée restreinte avec des éléments construits)
  • regarde il y a un arbre, et comme tout les arbres c’est un végétal (élément factuel observable restreint adjoint d’éléments factuels de portée générale.

La confiance en l’émetteur

Il est nécessaire pour le récepteur d’évaluer la qualité de l’émetteur. Cette évaluation vise à déterminer la fiabilité de l’émetteur en tant que source d’informations. La fiabilité est l’indicateur qu’une information est plausible car elle provient de cette source. La fiabilité d’une source d’information est à la fois basée sur des éléments rationnels (Ce qu’il exprime est vérifiable), une généralisation d’éléments rationnelles (Il m’a toujours dit des choses que j’ai pu vérifier donc il doit me dire une chose vraie, même si je ne peux pas le vérifier immédiatement) et la création de croyance (il me dit toujours la vérité; s’ il le pense c’est que c’est vrai; etc.).

Il existe une hiérarchie individuelle de l’information. Cette hiérarchie est issue de nos expériences , valeurs et pratiques de notre groupe social. Il existe ainsi des sources d’informations spécifiques à chaque groupe identitaire et peut même le définir. L’adhésion à un système de valeur, en particulier si celui ci est cultuel, implique à considérer des sources d’informations comme fiables de fait, sans qu’il soit besoin de le prouver.

Il est d’ailleurs intéressant de noter que bien souvent, la véracité et la vérité sont en décalage quand on parle de croyance. En effet, le propre du culte est de considérer comme relevant d’une force extérieure tout ou partie de l’environnement observable

 

Conclusion

La véracité est un produit de la communication